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Annabelle Verhaeghe

posté le 26-11-2014 à 11:21:19

Performance Cynthia

 

Performance du 22 novembre 2014, avec Ludovic Girard à l'harmonium.

 


 
 
posté le 26-11-2014 à 11:19:58

Nuit


Nuit par fioregale44
 


 
 
posté le 13-11-2014 à 15:00:29

Le bébé est fasciné

Je fascine le bébé, le bébé est fasciné.

Je fais le tour de la fontaine avec le bébé dans le landau, les amies sont au café, elles parlent entre elles, et moi je fascine le bébé.

Elles parlent entre elles, elles m’oublient, je fascine le bébé en tournant avec la poussette autour de la fontaine, je suis moi et le bébé et les amies sont ailleurs, je suis sur le manège et je vis le manège et les amies ne me regardent pas tourner, elles rient entre elles, je ne suis pas leur bébé nous sommes ailleurs je ne suis pas de leur famille, je quitte la famille des amies quand je suis avec le bébé, je suis moi et le bébé et plus moi et les amies, les amies n’ont pas encore le bébé et moi, je me dois de fasciner le bébé et de quitter les amies, mais je ne suis pas d’accord.

Et je reviens à la terrasse, le bébé est fasciné et il dort. Je m’approche des amies, le bébé est dans le landau, j’enlève ma main de la couverture je la pose sur la table du café les amies me parlent je leur parle, je suis revenue dans leur famille mais un peu à l’écart, je suis un peu à l’écart de la table parce que la chaise est un peu trop large pour l’espace autour de la table qui s’est rétréci pendant que je faisais le tour de la fontaine et je ris, je montre que je ne suis pas si éloignée que je suis encore là que je suis comme elles, elles parlent comme avant et je retrouve avant et je suis bien comme ça mais le bébé a froid et il s’agite, il se défascine petit à petit, je mets la main sur la couverture, je fais le chaud avec ma main, il s’apaise.

Je suis maintenant je ne suis pas comme avant je suis maintenant et je sais que je suis privilégiée parce que je vis maintenant et que je peux être avant aussi je peux être dans l’ubiquité, mais quand même on veut me faire choisir on voudrait me faire choisir, et je veux l’ubiquité je ris avec les copines et le bébé sent ma main qui tressaute et le bébé crie il est tout à fait défasciné et je dis que je vais faire le tour de la fontaine et une copine dis qu’elle va le faire elle, et je suis étonnée, je n’avais pas envisagé cette possibilité.

Je la laisse faire le tour les tours le bébé est fasciné et je suis un peu jalouse je pense au bébé qui est le mien et à la fascination qui est si facile et les copines me parlent et je n’écoute plus et je veux rentrer avec le bébé je veux être maintenant avec la famille du sang et avec le père du bébé qui est mon mari dans l’âme, parce que toujours il sera le père du bébé qui est avec moi et qui est avec nous et qui est nous, je veux rentrer à l’intérieur où il fait chaud parce qu’on est la famille, et ma grande copine me regarde intensément regarder ma copine qui fascine le bébé et je sens son regard et je me détache du manège, je regarde ma grande copine. Nous nous regardons intensément et je sais qu’elle sait ce que je pense. Et j’ai honte tout d’un coup. Et je dis :

- Je ne sais pas quoi faire de toutes ces impressions et de toutes ces pensées.
- Le bébé est si petit.
- Je suis bien avec le mari dans l’âme.
- Je devrais être bien ici mais j’ai peur.
- Je suis comme bouffée par le bébé.
- J’aime ça. Je déteste aimer ça.

Et ma grande copine acquiesce. Les autres copines sont ailleurs, nous sommes toutes les deux. Le bébé est seul avec le tour du manège, il expérimente ce que ça lui produit sur son petit corps, et je vois que c’est bien. Ma grande copine acquiesce et je fais un sourire gêné. Nous quittons le regard intense.

La copine revient avec le bébé fasciné et s’assoit comme si elle avait fait un marathon. C’est fascinant, un bébé, dit-elle. Je ris. Je lui explique pourquoi je ris et nous rions enfin toutes ensemble, parce que le bébé devient autre chose que ma préoccupation, le bébé devient un point de vue sur la réalité, une idée, un sentiment et un être fascinable. Il est maintenant, il est de la famille, nous n’arrêtons plus de rire.
 


 
 
posté le 10-11-2014 à 16:47:15

Tableaux 3

Nuit Bleue, 2014

 

 

 Escalator, 2014
 


 
 
posté le 10-11-2014 à 16:13:11

Poème porno documentaire sonore

vas-y crie vas-y crie crie crie crie crie vas-y voisine, vas-y crie plus fort voisine, vas-y voisin, vas-y bande voisin vas-y tape son petit cul vas-y crie voisine, crie vers le haut oui vas-y je suis là je suis en haut oui, vas-y voisin, claque ses fesses vers moi oui vas-y, plus fort monte le son oui putain crie voisine, ho putain voisine les choucas s’envolent quand tu cries, putain voisin tu claques son petit cul joyeux en rythme avec la pluie ho putain je me réveille, vas-y plus vite oui putain oui c’est ça, vite, crie, t’arrête pas, les choucas s’envolent ils n’arrêtent pas de s’envoler de ton toit voisine, tu créés des choucas avec ton petit cul qui claque vas-y tu peux le faire, vas-y créé des choucas et vas-y voisin, fais la pluie avec ton rythme sur le petit cul et le vieux matelas vas-y, tape, fais le torrent, vas-y, fais l’ouragan sur le cul, passe à l’alerte rouge claque claque claque, ho putain ensemble ho putain vers le haut ho putain oui ensemble la pluie et les choucas qui s’envolent voisine crie voisin crie allez-y ensemble putain, oui c’est ça ! oui c’est ça ! oui, on y est, oui le ciel est noir, c’est ça voisine ! Oui c’est ça !

 

 


 
 
posté le 22-10-2014 à 19:47:41

Posts-it poésie 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 
 
 

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